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Les poules
de P. Richards
Mise en scène M.Perez
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Les poules
L’histoire
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Compagnie théâtrale
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Entre cour et jardin
Dans un poulailler quelconque, par une nuit sans lune, un drôle de scénario se trame… Paulette, une jeune poule d'une trentaine d'année attend ses camarades. Elles arrivent enfin : il y a tout d'abord Léone, puis Ghislaine et enfin Lisette. C'est ce soir là qu'une véritable révolution va s'organiser pour ces quatre volatiles. Epuisée de ne pas être prises en considération parce que femme, lasses d'être écartée de la vie politique du poulailler, exténuées de voir leurs maris se chamailler, et enfin blasées par un passé de soumission et de silence, Ghislaine, Lisette et Léone, sous la conduite de Paulette, vont prendre la ferme décision de se refuser à leurs époux respectifs, et même de cesser tout contact avec la gent masculine. Ce qu'elles espèrent ainsi ? Exister tout simplement. Tenir un rôle au quotidien, et pas seulement dans leur foyer. S'exprimer, et se faire entendre. Bien sûr, la décision ne fut pas évidente à prendre, et si Paulette y met toute son énergie, ses trois amis avouent craindre ce changement et surtout la réaction des mâles. Mais à force de débats et d'arguments, les quatre héroïnes parviendront à se mettre d'accord et à s'isoler dans le poulailler, en quarantaine, à l'abri des hommes. La grève du sexe comme remède à leurs maux, telle est l'option choisie dans cette pièce, comme elle fut choisie des siècles auparavant par les héroïnes du célèbre Lysistrata d'Aristophane. Tout s'organise alors très vite pour nos quatre compères : slogans, mégaphone, tous les moyens sont bon pour faire part de leurs revendications. Malgré les supplications de leurs amants, elles resteront de marbre et tiendront leurs engagements, jusqu'à ce qu'enfin, le dialogue soit amorcé. La distance a fini par jouer sur l'intérêt que leur portent leurs époux. Une fois de plus, c'est lorsque l'on manque de quelque chose, que l'on se rend compte de sa valeur… Une pièce cocasse et originale aborde ici un problème intemporel : la considération de la Femme, au sein de la société, mais aussi dans le foyer et dans la vie politique. La rébellion n'est pas féministe mais plutôt féminine. A travers ces quatre personnages hauts en couleurs, Martine Perez s'attaque à un phénomène grave, en approchant des thèmes souvent tabous tels que l'alcoolisme et la violence conjugale. Des scènes hilarantes pour un sujet qui dérange encore, tel est le parti pris du metteur en scène, parce qu'il est important de ne pas se taire, de ne pas oublier, et chacun au quotidien, de changer les choses…
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