Argania Spinosa « arbre de fer » est le nom qui a été attribué en 1911 . Présent depuis plus de 80 millions d’années au Maroc, l’arganier pousse aujourd’hui exclusivement dans la région du sud-ouest marocain.Il se développe dans les terres rouge-ocre caractéristiques du cœur du désert.
Véritable source de vie, il offre son ombre et son feuillage au bétail, et à l’homme son bois et ses fruits charnus d’où est extraite l’huile d’argan, véritable secret de beauté ancestral des femmes marocaines.
De la famille des Sapotacées, reconnue pour donner naissance à des espèces rustiques et résistantes et présentant un intérêt au niveau alimentaire, l’arganier est un arbre qu’on ne cultive pas.
Cet arbre épineux – d’où l’adjectif “Spinoza” – qui peut atteindre 8 à 10 mètres de hauteur et vivre jusqu’à 200 ans. Il présente une cime large et ronde, un tronc noueux, tortueux et assez court, souvent lui-même formé de plusieurs branches entrelacées.
Les forêts d’arganiers sont assez clairsemées (environ 30 arbres par hectare).
Les rameaux de l’arganier sont épineux et garnis de petites feuilles de couleur vert sombre qui peuvent subsister même durant la saison sèche.
Enfin, l’arganier donne des fleurs et des fruits. Les fleurs apparaissent entre mai et juin et sont jaune verdâtre, parfois blanches. Le fruit a la taille et la forme d’une grosse olive, il est constitué d’une pulpe et d’un noyau contenant des graines appelées amandons. En moyenne, un arbre peut produire jusqu’à 8 kg de fruits par an .
L’arganeraie marocaine produit environs 130 000 tonnes par an.
L’arganier présente de nombreuses particularités.
Il peut pousser sur n’importe quel type de sol, à l’exception des sols meubles comme le sable.
Il ne craint pas la chaleur, c’est pourquoi on le trouve essentiellement dans les régions arides, semi arides et aux portes du désert.
Il est peu exigeant en eau, ses racines pouvant atteindre 30 mètres de profondeur pour récupérer les eaux profondes.
Cet arbre possède une grande capacité d’adaptation : en cas de grande sécheresse il perd ses feuilles pour résister à l’évaporation, puis “fait le mort” et reprend vie lorsque le taux d’humidité augmente
Aujourd’hui, l’Arganeraie représente 65 % de la surface boisée du sud marocain et couvre une surface de 830 000 hectares. Elle s’étend de la région de l’Oued Tensift à l’Oued Souss, en passant par Marrakech, Agadir et Essaouira.
La présence de l’arganier au Maroc remonte à l’époque tertiaire. Des chercheurs ont montré que celui-ci existait déjà quand le Maroc était rattaché aux Canaries, c’est-à-dire avant les mouvements dus à la tectonique des plaques.
A l’époque quaternaire, les glaciations ont développé la présence de l’arganier dans la région de Rabat. Plus récemment, au Xe siècle, les Phéniciens ont utilisé l’huile d’argan dans leurs lampes pour s’éclairer.
Durant la première guerre mondiale, l’arganeraie a été massivement déboisée pour fabriquer un charbon de bois d’excellente qualité qui était exporté à travers l’Europe du sud, notamment en Espagne et au Portugal.
Conscientes du danger qu’entrainerait une destruction massive de ces arganiers pour les populations locales, les autorités marocaines promulguèrent en 1925 un Dahir régissant les droits d’exploitation des arganiers et instaurant un droit coutumier. Cette loi toujours en vigueur fait bénéficier les populations locales de droits de jouissance très larges :
- Droit de collecte et de cueillette des fruits,
- droit de pâturage sans contrepartie,
- droit de labour des terrains,
- droit d’utilisation des pierres et du sable sans contrepartie,
- droit de ramassage du bois sec.
Rôle de l'arganier dans les provinces du sud
L’histoire a amené peu à peu les chercheurs ainsi que les autorités marocaines, notamment l’Administration des Eaux et Forêts et de la Conservation des Sols, à s’intéresser au cas de l’Arganier. Un intérêt qui s’est manifesté par une prise de conscience de son rôle au niveau social, environnemental et économique pour les régions du Sud et qui s’est traduit par la nécessité de mettre en place un plan de protection, de promotion et de mise en valeur de l’arganeraie.
En 1998, conscient de l’importance de la préservation et de la protection d’un tel patrimoine, l’UNESCO a octroyé aux forêts d’arganiers du Maroc le statut de Réserves de la Biosphère.
Menacé par une déforestation incontrôlée au début du XXème siècle, l’arganier fait depuis 2004 l’objet d’un programme de sauvegarde de la part du gouvernement marocain.
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